« Roland Robert restera comme l’incarnation d’une résistance réunionnaise face à l’Etat quand celui-ci fut oppresseur et colonial. Victime de l’ordonnance Debré, il en a payé le prix par un exil qui a renforcé son engagement en faveur du respect des Réunionnais et de leurs libertés politiques.
Toute sa vie aura aussi été, en tant que maire, conseiller général, président de l’Association des Maires, consacrée à la recherche des solutions concrètes pour le développement de notre île. Avec, en toute circonstances, le respect de ses interlocuteurs et une très grande courtoisie qui le caractérisait.
Ferme dans son engagement politique et la défense de ses idées, il n’en était pas moins toujours ouvert aux arguments des autres, dialoguait avec tous et œuvrait toujours, au fond, en faveur du plus large consensus.
Attaché à son île qu’il aimait passionnément, Roland Robert fut aussi l’un des premiers artisans de l’ouverture de la Réunion sur l’extérieur. Au sein de l’ACCDOM pour le renforcement des solidarités entre les peuples des outre mers et de Cité Unies pour les premiers programmes de coopération régionale notamment avec Madagascar. Et bien sûr dans ses fonctions de Vice-Président aux affaires européennes.
Je n’oublierai jamais l’appui qui fut le sien dans l’action conduite en Europe et le regard très bienveillant qu’il portait sur le travail accompli au Parlement Européen. Jamais ses sages conseils n’ont manqué.
Il nous manquera tous et je salue très respectueusement sa mémoire et m’incline devant la douleur de sa famille et de ses proches. »