06/03/2012 – Younous Omarjee, “solidaire” avec la mobilisation de ce mardi.

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L’accord portant sur la sécurisation de l’emploi et la flexibilité des entreprises est présenté ce mercredi 6 mars en conseil des ministres. Pour le député européen Younous Omarjee, “cet accord interprofessionnel ouvre la voie à des régressions sociales considérables”. Il se dit également “solidaire” des syndicats qui ont manifesté, hier mardi, leur opposition à cet accord. Nous publions le communiqué ci-dessous 

“L’accord national interprofessionnel, conclu le 11 janvier par les partenaires sociaux, vise à créer davantage de flexibilité dans les relations entre employeurs et employés, au bénéfice prononcé des employeurs. Il est censé créer aussi parallèlement de nouveaux droits pour les salariés. Ainsi, il prétend pénaliser les abus patronaux, en mettant en place des mécanismes tels que la taxation des contrats courts ou des accords de maintien dans l’emploi. En contrepartie, il donne aux entreprises des instruments de flexibilité pour leur permettre de trouver des solutions rapides en temps de crise, en s’attaquant notamment à la mobilité interne des salariés, à la baisse des salaires, ou encore au temps de travail.

Cependant, à la lecture de l’accord, on s’aperçoit que la plupart des éléments censés constituer de nouvelles protections pour les salariés sont en réalité très limitées dans leur application et facilement dérogeable par les employeurs.

En plus de la baisse des salaires, de la hausse du temps de travail et de la suppression des RTT, rien n’est prévu pour garantir le retour au contrat de travail initial à la fin de la durée de l’accord. Rien n’est non plus prévu pour exiger des entreprises qu’elles aient à prouver leurs difficultés économiques. Cet accord sur l’emploi pourra donc être utilisé de manière très libre par les entreprises et sans que les salariés ne puissent s’opposer à son application, sauf à risquer le licenciement économique.

Ainsi, dans un contexte de crise où le chômage explose, l’accord interprofessionnel ouvre la voie à des régressions sociales considérables.

Le député européen Younous Omarjee ne se satisfait pas des dispositions contenues dans l’accord sur l’emploi. Elles conduisent, pour lui, à un très net recul des droits individuels et collectifs des salariés au bénéfice des employeurs.

La flexibilisation du travail, aujourd’hui érigée en dogme, ne peut être une réponse satisfaisante au problème du chômage. La flexibilisation du travail ne fait qu’augmenter le nombre de travailleurs pauvres en créant du travail par le biais d’emplois peu rémunérés.

Younous Omarjee se déclare solidaire des citoyens qui ont exprimé leur refus de voir émerger l’annihilation des droits salariaux, tout comme il se déclare solidaire des syndicats qui ont manifesté leur opposition à cet accord”.

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