Younous Omarjee, député européen représentant de l’Outre-mer, prépare sa rentrée parlementaire qui aura lieu ce lundi à Strasbourg. Au programme, les fonds pour la Réunion dans le budget européen, un rapport sur les régions ultra-périphériques, la réforme POSEI et la Syrie.
“En cette période de crise, l’Europe a tendance à se recroqueviller sur ses frontières continentales”, affirme Younous Omarjee, député européen. Son but pour cette rentrée: contribuer à la croissance de l’Europe mais aussi et surtout des régions ultra-périphériques.
La première confirmation, et la plus attendue pour le député, est celle du maintien du crédit dans le budget européen pour la Réunion: 1,9 milliard d’euros pour sept ans. Ces négociations continueront jusqu’au mois d’octobre. Il précise aussi que “l’enveloppe pour les emplois jeunes sera également confirmée”.
La Réunion devrait aussi être sujette à un compromis concernant la politique de diminution des infrastructures: “Nous sommes en retard dans le développement, donc les présidents de régions-ultrapériphériques souhaitent garder un objectif libre”.
C’est une rentrée importante pour le représentant de l’Outre-mer car le Parlement a décidé de lui confier un rapport dédié aux régions ultra-périphériques, qui sera soumis au vote en plénière au mois de décembre. “C’est une occasion importante pour moi de faire valoir de nouveaux principes et ouvrir de nouvelles perspectives”, précise-t-il.
Concernant la réforme POSEI (Programme d’Options Spécifiques à l’Eloignement et à l’Insularité), Younous Omarjee “rentre à Bruxelles pour voir si les engagements des représentants réunionnais sont respectés. On ne peut pas passer à côté de cette réforme”.
Le député a également évoqué la Syrie. Mercredi prochain, se tiendra un débat sur la position de l’Europe dans le conflit. “L’Europe n’est pas divisée. La majorité des États membres ne veulent pas d’intervention militaire, annonce Younous Omarjee. La France est isolée. En tant que membre du Conseil de Sécurité de l’ONU, la France aurait dû rencontrer les autres États membres pour tenter de trouver une solution politique”.
“J’interviens sur bon nombre de sujets, pas seulement les dossiers concernant les régions ultra-périphériques, termine-t-il, et c’est ça qui m’a fait gagner en autorité”.