Younous Omarjee, 1er Vice-Président de la Commission du développement régional et membre de la commission des budgets, est intervenu sur le plan Juncker (Fonds Européen d’Investissements Stratégiques, EFSI) lors du débat en commission conjointe affaires économiques et budget qui s’est tenu à Strasbourg jeudi matin.
Le 1er Vice-Président de la Commission développement régional a appelé ses collègues des commissions économiques et budget à veiller à ce que le plan Juncker tienne compte des objectifs de la politique de cohésion. “Vous ne pouvez pas vous affranchir des objectifs de la cohésion économique, sociale et territoriale de l’Union, sans quoi ce sont les effets escomptés des fonds structurels et du fonds social européen qui risqueraient de s’en trouver annihilés» a-t-il défendu en appelant aussi ses collègues à être attentifs à l’avis du Comité européen des régions et aux inquiétudes des régions européennes. Younous Omarjee a exprimé la crainte que les investissements ne se concentrent sur les métropoles et que les régions les moins développées et les territoires en difficulté ne soient les parents pauvres de ce plan. Alors que la finalité du FEIS est la relance de l’emploi il a estimé qu’il “serait curieux que les territoires où le chômage est le plus massif soient laissés de côté “.
Il a aussi tenu à inviter à la plus grande prudence quant aux propositions dans l’air visant à ponctionner la réserve de performance des fonds structurels pour approvisionner le plan Juncker. Il a rappelé que celle-ci a fait l’objet d’une négociation compliquée lors du trilogue sur le CPR et qu’il y a des équilibres qui ne peuvent être remis en cause sans un certain nombre de précautions préalables.
Younous Omarjee a enfin tenu à défendre le fait que ce fonds devra être contrôlé de manière plus démocratique et transparente que ce que la Commission a souhaité. Il a à ce titre rappelé que les conflits d’intérêts devront être évités, et a indiqué qu’il déposera des amendements pour que les personnes qui sélectionneront les projets remplissent une déclaration d’intérêts financiers afin d’éviter tout conflit. Il a aussi appuyé l’idée que des procédures d’audit et de décharge soient mises en place afin que les choix des projets soient dûment contrôlés par le Parlement européen en toute transparence. La GUE/NGL déposera des amendements en ce sens en commission du budget.