Le commissaire européen à l’Agriculture et au Développement rural, Dacian Ciolos, s’est rendu à Mayotte puis à la Réunion du 28 juillet au 2 août 2013. Je l’ai accompagné tout au long de son séjour, ce qui nous a permis d’échanger sur les réformes de la Politique Agricole Commune (PAC) et du Programme Spécifique à l’Éloignement et à l’Insularité (POSEI) et de constater la réalité des agricultures mahoraise et réunionnaise.
Réforme de la PAC
Les acteurs agricoles de Mayotte et de la Réunion nous ont présenté leurs inquiétudes concernant la réforme de la PAC et notamment la réduction progressive des aides. Cependant, j’ai tenu à les rassurer sur cette question. En effet, les impacts financiers seront limités grâce à l’existence du POSEI. Ce programme prévoit des financements supplémentaires pour la production, la transformation et la commercialisation des produits agricoles des RUP.
En revanche, le plus inquiétant dans cette réforme concerne la fin des quotas sucriers dès 2017 alors que le Parlement européen avait demandé, à la Commission et aux chefs d’Etat, un sursis jusqu’à 2020. Malgré cela, le temps n’est plus aux regrets mais à l’évaluation des conséquences de cette réforme sur les planteurs et la filière canne-sucre.
Réforme du POSEI
La visite de Dacian Ciolos était également l’occasion pour les planteurs de lui faire part de leurs inquiétudes suite à l’annonce d’une réforme du POSEI. Le commissaire a annoncé qu’en contrepartie du maintien des aides européennes, l’Union européenne demande aux agriculteurs de diversifier leurs productions. Il a précisé que le POSEI se concentrait trop sur les cultures traditionnelles dans un but d’exportation alors que les RUP pourraient profiter des aides du POSEI afin d’augmenter leur autosuffisance. Cela dit, je peux garantir aux acteurs agricoles des RUP que la diversification ne signifie pas un renoncement aux cultures traditionnelles.