L’Unef Réunion a envoyé un courrier à chaque parlementaire de la Réunion pour les interpeller sur la situation budgétaire de l’université de la Réunion. Voici les propos du syndicat étudiant qui demande à être reçu par l’ensemble de ces représentants politiques:
“Alors que 250 personnes (étudiants-enseignants et personnels) étaient réunies en assemblée générale, mercredi matin au campus du Tampon, l’UNEF Réunion a adressé un courrier à l’ensemble des parlementaires du département concernant la situation budgétaire de l’établissement.
Notre organisation souhaite être reçue par les parlementaires afin de les alerter quant à la situation dramatique de l’Université de La Réunion, qui, rappelons le, est la seule université française et européenne de l’Océan Indien. Nous signalerons aux élus les conséquences du désengagement de l’État pour l’Université, ses étudiants, et l’ensemble du territoire.
Nous estimons que le delta de 5,4 millions d’euros qui manque à l’établissement compromet de façon significative la place de l’Enseignement supérieur dans le département ainsi que la qualité des formations délivrées aux jeunes de l’île. Des rencontres sont d’ores et déjà prévues avec Younous Omarjee, député européen ainsi que Jean Jacques VLODY, député de la troisième circonscription et des contacts sont en cours avec les collaborateurs des autres parlementaires.
Nous sommes déterminés à croiser le fer avec le ministère et nous n’accepterons pas que l’établissement soit sacrifié sur l’autel de la rigueur budgétaire. Les étudiants sont particulièrement inquiets des conséquences de ce désengagement de l’État : augmentation des droits d’inscriptions, suppressions de filières, fermetures de certains
masters et de certaines options et enfin une baisse de la qualité des diplômes du fait de la diminution du nombre d’heures d’enseignement.
Nous tenons à souligner que si les difficultés budgétaires de l’Université de La Réunion sont communes à l’ensemble des universités françaises du fait de leur passage aux RCE (Responsabilités et Compétences Élargies), l’établissement ne peut toutefois être comparé aux universités métropolitaines du fait de l’isolement géographique qui contraindrait les étudiant à faire plusieurs milliers de kilomètres pour avoir accès à des formations en cas de suppressions de filières.
Notre organisation estime avoir été élue pour défendre et représenter les étudiants et non pas pour installer la rigueur budgétaire au sein de l’Université et nous menons donc actuellement des campagnes de sensibilisation à l’égard des étudiants sur les campus Nord et Sud afin de structurer le mouvement dans l’optique de mener des actions fortes dans les semaines à venir.”
Stéphane MAILLOT
Président de l’UNEF Réunion