Le règlement sur la politique commune de la pêche et celui sur le POSEI ont été adoptés par le Parlement européen lors de la session plénière de février. Rapporteur pour la commission Développement régional sur ces deux textes, Younous Omarjee se félicite, dans un communiqué, des avancées significatives obtenues pour les régions ultrapériphériques à l’initiative du Parlement européen pour les agriculteurs et les pêcheurs ultramarins.
Concernant la Politique Commune de la Pêche, Younous Omarjee s’est félicité du fait que cette première bataille ait pu être remportée au Parlement, et appelle désormais le gouvernement français à se mobiliser au sein du Conseil européen pour que celle-ci soit entérinée.
Sur le cadre général de la future Politique Commune de la Pêche, Younous Omarjee indique avoir voté en faveur de l’ensemble des mesures environnementales qui seules pourront garantir à la pêche un avenir économiquement et socialement durable. En effet, le député a rappelé que “si nous continuons au rythme de la surpêche actuelle, il n’y aura, en 2050, plus aucun poisson disponible pour la pêche commerciale” et que nous ne pouvons plus non plus ignorer que “la disparition de la pêche entraînera inéluctablement celle des pêcheurs”.
S’il dit regretter que “des mesures de compensations pour les pêcheurs, notamment pour les petites et moyennes pêcheries, n’aient été prévues”, Younous Omarjee a salué le vote du Parlement européen qui, selon lui, “permettra un changement considérable des comportements, si toutefois les négociations avec le Conseil européen le confirment“.
Concernant le POSEI, programme spécifique pour les filières agricoles des régions ultrapériphériques, le député se dit satisfait de l’introduction de l’article 349 comme base juridique. “Cet introduction a été gagnée grâce à la forte mobilisation des députés des RUP au Parlement européen et contre l’avis initial de la Commission européenne. C’était bien là tout un symbole. Un symbole non dénué de sens puisque le POSEI fût le premier programme créé par l’UE pour répondre à la spécificité des régions ultrapériphériques et aux contraintes endogènes qui pèsent sur elles“, précise le communiqué.
Il s’est aussi réjouit d’avoir obtenu que les objectifs poursuivis par le POSEI passent de deux à trois. “Désormais, le premier objectif visera la compensation des surcoûts pour les productions agricoles, principalement utilisée pour l’import d’intrants agricoles. Le deuxième objectif visera le maintien de la compétitivité des filières agricoles dites traditionnelles (canne, banane). Le troisième objectif visera le développement et la pérennisation à long terme des filières dites de diversification (ensemble des autres filières agricoles). Aussi, les acteurs concernés des diverses filières agricoles seront obligatoirement consultés pour l’établissement des programmes par l’Etat“, a-t-il poursuivi.
À noter que ces questions et celles qui découlent des décisions du Conseil européen sur le budget européen seront évoquées lors de la rencontre de ce jeudi 28 février sur les régions ultrapériphériques entre le ministre des affaires, le ministre des outremers, et les parlementaires des outremers. Une rencontre organisée à l’initiative du gouvernement.