Dans un communiqué de presse, le député européen Younous Omarjee s’insurge contre la venue de la présidente du Front National à La Réunion et rappelle son combat contre les projets mortifères de Marine Le Pen et de ses amis néo-fascistes auxquels elle est associée.
« Si Marine Le Pen avait toute sa place parmi ses amis néo-fascistes qui l’ont accueillie à bras ouverts la semaine dernière à Vienne en Autriche, en revanche on se demande bien ce qu’elle vient faire à la Réunion où le peuple réunionnais, dans son écrasante majorité, rejette avec constance les thèses xénophobes véhiculées par le Front National. Elle n’y trouvera aucune main tendue, si ce n’est celle de néo-coloniaux aujourd’hui démasqués.
Pour le peuple réunionnais, la visite de Marine Le Pen est une insulte. Une insulte faite à l’histoire dominée par le combat contre l’esclavage, le racisme et la colonisation ; une insulte faite au quotidien des luttes pour l’égalité, le développement et la défense des droits des travailleurs. Une insulte faite aussi à un peuple qui se construit par l’affirmation d’une identité propre, dans le métissage et la créolisation et projette son avenir dans son espace régional l’Afrique et l’Océan indien. Le dialogue des cultures et des civilisations, le respect et la bonne coexistence des religions et de toutes les croyances qui sont au cœur de la vie réunionnaise sont aux antipodes de l’idéologie du Front national.
« Marine Le Pen n’a pas sa place à la Réunion »
Pour la diaspora réunionnaise aussi, la dénonciation de la visite de Marine Le Pen à la Réunion est une exigence. Car l’audience du Front National et de ses partis alliés d’extrême droite dans toute l’Union européenne se traduit au quotidien pour les milliers de Réunionnais qui vivent en France et en Europe par des discriminations de toute sorte, par du racisme et du rejet. Chacun doit avoir bien conscience que l’Europe vit une période particulièrement grave de son histoire. Les discours de l’extrême droite européenne qui flattent les bas instincts des peuples combinés aux politiques d’austérité y créent un climat particulièrement malsain, dangereux et porteur de menaces pour les démocraties. Cela ne peut, ni ne doit être banalisé, car partout en Europe « la bête immonde est prête à bondir ».
Cette vigilance, nous l’exerçons au parlement européen où avec mes amis de la Gauche Unitaire européenne et l’ensemble des démocrates nous combattons les projets mortifères de Marine Le Pen et de ses amis néo-fascistes auxquels elle est associée. Quant à son intérêt pour les Outre-mer et les régions ultrapériphériques, il ne s’est jamais exprimé au parlement européen, ce qui en soi est une bonne chose ».