11/02/2012 – Budget de l’Union européenne : “Le pire a été évite” selon Younous Omarjee.

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Pour le député européen Younous Omarjee, les régions ultrapériphériques se sortent plutôt bien d’un budget annonciateur de rigueur.

Dans un budget annonciateur d’une longue période de rigueur, l’outre-mer est plutôt épargnée. C’est en résumé l’avis que porte le député européen Younous Omarjee au sujet du futur budget européen (pour la période 2014-2020), après que les chefs d’Etats et le Conseil européen sont parvenus à un accord jeudi. “C’est la première fois dans l’histoire que l’Union européenne se dote d’un budget en baisse”, rappelle le député européen réunionnais, siégeant au groupe de la gauche unitaire européenne. “Ce budget fait promettre sept années d’une austérité prolongée.”

Le montant de l’aide alimentaire est ainsi réduit dans la prochaine programmation à 2,5 milliards d’euros (contre 3,5 pour la période 2007-2013) alors même que la demande explose. “Comment ne pas être indigné que les chefs d’Etats aient fait le choix de priver ceux qui ont faim d’un repas sur deux à partir de 2014?” , demande l’eurodéputé.

La politique de cohésion (autrement dit la politique de “rattrapage” en faveur des régions les plus “en retard”) se voit aussi amputée de 30 milliards d’euros comparée à la programmation actuelle. Toutefois, les régions ultrapériphériques, bénéficiaires de ces fonds de cohésion, échappent aux coupes, les montants qui leurs sont alloués étant reconduits au même niveau que la période précédente.

C’est ainsi que La Réunion devrait, comme cela en prenait le chemin, obtenir une enveloppe équivalente, soit aux alentours de 1,9 milliard d’euros. “Le pire a donc été évité et l’essentiel sauvegardé”, estime Younous Omarjee, en y mettant toutefois des bémols.

D’abord, des crédits au même niveau alors que la situation se dégrade ne “peut être un motif de satisfaction”. Ensuite, l’enveloppe additionnelle de compensation des surcoûts est fixée à 30€ par habitant (soit une baisse de 5€).

En outre, le principe dit de “macro-conditionnalité” a été adopté. Pour faire simple, cela signifie que si les Etats ne respectent pas les engagements sur leur niveau de déficit (les fameux 3%), les aides européennes (notamment celles allouées aux régions ultrapériphériques) pourront être suspendues. “Une épée de Damoclès sur les fonds structurels”, selon Younous Omarjee.

Ce budget va être soumis au parlement européen en juillet. Les principaux groupes de députés ont déjà annoncé qu’ils rejetteraient ce budget.

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