Le règlement sur la Politique commune de la pêche et celui sur le POSEI ont tous deux été adoptés par le Parlement européen lors de la session plénière de février. Rapporteur pour la commission Développement régional sur ces deux textes, Younous Omarjee se félicite des avancées significatives obtenues pour les régions ultrapériphériques à l’initiative du Parlement européen pour les agriculteurs et les pêcheurs ultramarins.
Concernant la Politique Commune de la Pêche, le rapport de Younous Omarjee adopté en septembre 2012, plaidait fortement pour la prise en compte des régions ultrapériphériques. Ce rapport a ouvert la voie à l’adoption de la création d’un Comité Consultatif RUP, demandée par l’ensemble des pêcheurs des outremers. Le Député s’est félicité du fait que cette première bataille ait pu être remportée au Parlement, et appelle désormais le gouvernement français à se mobiliser au sein du Conseil européen pour que celle-ci soit entérinée.
Sur le cadre général de la future Politique Commune de la pêche, Younous Omarjee a voté en faveur de l’ensemble des mesures environnementales qui seules pourront garantir à la pêche un avenir économiquement et socialement durable. En effet, l’eurodéputé a rappelé que “si nous continuons au rythme de la surpêche actuelle, il n’y aura, en 2050, plus aucun poisson disponible pour la pêche commerciale” et que nous ne pouvons plus non plus ignorer que “la disparition de la pêche entraînera inéluctablement celle des pêcheurs”. Limiter la surpêche et garantir la reconstitution des stocks de poisson constituaient ainsi un enjeu majeur non seulement environnemental, afin de protéger la biodiversité et d’assurer la reconstitution des stocks, mais aussi économique, afin d’assurer la viabilité à moyen et long terme du secteur de la pêche. Younous Omarjee regrette cependant que des mesures de compensations pour les pêcheurs, notamment pour les petites et moyennes pêcheries, n’aient été prévues. Tel qu’adopté par le Parlement ce mercredi, ce rapport constitue un réel progrès pour l’environnement. Le député a salué le vote du Parlement européen qui permettra un changement considérable des comportements, si toutefois les négociations avec le Conseil européen le confirment.
Concernant le POSEI, programme spécifique pour les filières agricoles des régions ultrapériphériques, le député se félicite de l’introduction de l’article 349 comme base juridique. Cette introduction a été gagnée gâ‚ce à la forte mobilisation des députés des RUP au Parlement européen et contre l’avis initial de la Commission européenne. C’était bien là tout un symbole. Un symbole non dénué de sens puisque le POSEI fût le premier programme créé par l’UE pour répondre à la spécificité des régions ultrapériphériques et aux contraintes endogènes qui pèsent sur elles.
Il s’est aussi réjoui d’avoir obtenu que les objectifs poursuivis par le POSEI passent de deux à trois. Désormais, le premier objectif visera la compensation des surcoûts pour les productions agricoles, principalement utilisés pour l’import d’intrants agricoles. Le deuxième objectif visera le maintien de la compétitivité des filières agricoles dites traditionnelles (canne, banane). Le troisième objectif visera le développement et la pérennisation à long terme des filières dites de diversification (ensemble des autres filières agricoles). Aussi, les acteurs concernés des diverses filières agricoles seront obligatoirement consultés pour l’établissement des programmes par l’Etat.
Dans son intervention en plénière en tant que rapporteur pour le Parlement européen sur le POSEI, le député européen a cependant insisté sur le fait que bien que l’on puisse “se réjouir des avancées enregistrées dans le nouveau POSEI, l’agriculture dans les RUP dépend aussi de la PAC et des accords commerciaux signés par l’Union européenne, et que ce qui est consolidé d’une main ne doit pas être retiré de l’autre”.