Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin

Roms : en Slovaquie, des conditions de vie moyenâgeuses

Du 13 au 15 juillet 2022, une délégation de cinq membres de notre Commission du Développement Régional (REGI) s'est rendue à Košice, en Slovaquie. Nous sommes arrivés à l'Est de la Slovaquie pour examiner l'utilisation de l'argent de la politique de cohésion pour financer des projets d'infrastructure visant à une meilleure inclusion des Roms dans la société et pour aider les réfugiés venant d'Ukraine en Slovaquie.

Le premier jour était consacré à un échange avec les autorités slovaques, notamment des représentants du ministère, du bureau du plénipotentiaire pour les Roms, et la société civile. Lors de ces échanges nous avons pu voir un premier aperçu des contraintes rencontrés par le gouvernement pour adresser le manque de progrès sur l’inclusion des Roms. Notre délégation a également adressé au gouvernement un message de mise en garde si aucun progrès sur cette question n’était constaté à l’avenir. 

Marginalisée, une grande communauté Rom vit sans accès à l’eau courante, souvent dans des habitations de fortune

Nous nous sommes rendus ensuite sur le terrain à Petrovce Nad Laborcom, ou une grande communauté Rom vit complètement marginalisée par rapport à la population majoritaire, sans accès à l’eau courante, souvent dans des habitations de fortune. La seule solution apportée par la commune est l’installation d’une fontaine d’eau, dont l’accès est payant. J’ai exprimé à cette occasion, en présence des médias présents que nous sommes choqués par ces conditions de vie moyenâgeuses. 

Nous avons vu à quel point certaines communautés roms de l’Est de la Slovaquie sont négligées. Nous envoyons un message politique très clair aux autorités slovaques indiquant que les fonds de la politique cohésion doivent être utilisés pour améliorer le niveau de vie de tous les citoyens de l’UE et que des efforts supplémentaires sont nécessaires pour l’inclusion sociale des Roms. Nous avons appelé les autorités compétentes de Slovaquie, y compris les villes, à utiliser l’aide européenne pour améliorer la situation des communautés roms. 

Des efforts supplémentaires sont nécessaires pour l’inclusion sociale des Roms, à travers la politique de cohésion

Les différentes interventions que nous avons eu devant la presse ont eu un écho considérable dans la presse, avec plus d’une vingtaine de publications et d’articles repris dans la semaine. Concernant l’afflux de réfugiés ukrainiens, nous nous sommes rendus au camp pour réfugiés de Michalovce, ainsi que le poste frontalier de Vysné Nemecké, ou nous avons constaté la préparation de haut niveau des autorités slovaques. Je voudrais souligner et remercier les efforts de la Slovaquie pour accueillir les réfugiés ukrainiens. Il faut commencera également à traiter la question des Roms avec la même énergie. Je remercie les autorités régionales et locales et tous les participants pour leur accueil chaleureux à nos députés. 

La Slovaquie a signé son accord de partenariat à hauteur de 13 milliards d’euros. Tout l’enjeu de cette mission est que la présence des députés européens sur place, les déclarations très fortes qui ont été les nôtres, l’impact médiatique également très important ait crée un électrochoc. Que les autorités slovaques comprennent bien que la question du suivi des engagements qui ont été pris au près de nous et qui ont été pris auprès de la Commission européenne dans les conditionnalités qui ont amené à la signature de l’accord de partenariat seront extrêmement resserrés. 

Nous attendons des engagements concrets

Et je peux vous annoncer que suite à notre mission, la commissaire Dalli se rendra également le 23 septembre en Slovaquie, exactement sur les memes objectifs qui ont été ceux de notre mission. La pression, le suivi, le contrôle, se fera tout au long de la mise en oeuvre du programme opérationnel et nous attendons maintenant des engagements concrets par des investissements concrets dans les villes en Slovaquie visant à réduire la marginalisation des communautés Roms.

Je l’ai dit pour Mayotte à l’époque et pour la Guyane en France : il n’est pas acceptable qu’aujourd’hui en Europe des citoyens européens n’aient pas accès à l’eau potable. Il n’est pas possible que des enfants ne soient pas scolarisés. Il n’est pas possible que les conditions premières de vie dignes ne soient pas remplies et c’est d’autant plus scandaleux que l’intervention de l’Union européenne est extrêmement puissante. Nous portons une politique a hauteur de 395 milliards d’euros tous confondus.  Et qu’on ne trouve pas les solutions pour que chaque citoyen européen puisse avoir accès à l’eau, manger chaque jour, vivre acec un environnement propre, débarrassé de déchets. 

Il n’est pas acceptable qu’aujourd’hui en Europe des citoyens européens n’aient pas accès à l’eau potable

Nous avons visité un certain nombre d’endroits qui continuent de nous traumatiser tellement les gens vivent dans des conditions moyenâgeuses. A quelques heures de Bruxelles ! Et tout ceci porte atteinte à la crédibilité même des politiques européennes. Nous sommes bien déterminés à continuer à jouer notre rôle et à voir une progression dans le règlement de ces problèmes.

ACTUS NEWS