Tandis que le monde s’embrase depuis deux semaines pour protester contre les violences policières racistes qui ciblent les minorités, la Commission Européenne reste silencieuse alors même que ces violences sont de plus en plus évidentes au sein même de l’Union. En France, les décès suite à une interpellation se succèdent : Adama Traoré, Amine Bentounsi Ali Ziri, Wissam El Yamni, Lamine Dieng, Mehdi Bouhouta, Hocine Bourras, Amadou Koumé, Abdoulaye Camara, Babacar Gueye, Morad Touat, Lahoucine Ait-Omghar, Aboubakar Fofana, sans oublier Zineb Redouane, octogénaire marseillaise, décédée après un tir de grenade lacrymogène lors de la manifestation des Gilets Jaunes le 1er décembre 2018 à Marseille.
Dans un arrêt du 23 mai 2019, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) avait condamné la France pour violation de l’article 2 (droit à la vie) de la Convention dont elle est la gardienne. Mais les institutions européennes ne reconnaissent ni le problème sérieux de ces violences devenues quotidiennes, ni le caractère raciste d’un certain nombre de ces violences. Or les reconnaître, c’est se donner les moyens de les combattre !
Les co-présidents de l’Intergroupe Anti-Racisme et Diversité demandent à être reçus par la présidente de la Commission Européenne pour discuter de ces moyens sans plus attendre.